Paroles de Maîtres

Citations d'éclat

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"Qu'est-ce que le cinéma ? Habiller de lumière l'invisible." - Jean Cocteau


Le cinéphage ne fait pas forcément parti de la plus sérieuse des communautés, et de cette manière, rares sont ceux qui se privent des moments de douce rigolade cinéphilique. Car, derrière sa passion enflammée et son appétit à jamais inassouvi, il n’en demeure pas moins humain.
Après des semaines à s’empiffrer des plus obscures bisseries, à dévorer durant de déviantes festivités collectives les plus honteux spectacles de la junk food culturelle, après ces longs, si longs moments passés à religieusement admirer les pitreries d’un Steven Seagal ou les patchworks marijuanesques d’un Robert Rodriguez, c’est l’homme au sens pur du terme qui, devant tant d’instants coupables, refait surface, et se promet de revenir, le plus vite possible, aux vraies valeurs, à la pureté, aux classiques, au génie. Essayons, un instant, de partager l’expérience, ne serait-ce que cinq minutes. Finies les productions Cannon, les fantasmagories de Jerry Bruckheimer et les regards menaçants de Chuck Norris : place aux véritables artistes fédérateurs, aux grands de cet univers, aux figures mythiques du septième art.
Laissez-leur la parole, ils ne font que passer…


LE CINÉMA, PASSION INTIME

Parmi les purs cinéastes, il y a ceux dont la parole se fait volontiers lyrique, de par leur croyance inébranlable en l’outil cinéma comme accomplissement de soi, comme témoignage d’une vérité, comme avancée humaniste. Les bouts de pellicules ne sont plus ces matériaux banals, mais, au contraire de précieux biens qui mènent à la lumière, et donc à la vérité. Le film devient un organisme comme aucun autre, symbole des ambitions démesurées de celui qui entreprend de gravir cette montagne, qui est la construction de l’œuvre filmique.

Dès les débuts du cinématographe, il y a ceux qui cherchent le divertissement de fête foraine, et ceux qui rêvent de miracles plus incroyables, de révolution et de captation du réel. Derrière l’aspect attractif du médium, c’est l’intimité du cinéaste qui est mise à nu, sa volonté de mêler sensations et idéaux philosophiques personnels. Ainsi, la passion du metteur en scène se montre être dévorante quand il parle de ce qui l’anime, s’élance dans des discours qui transforment son film en symbole de ses propres vertus et de ses objectifs en tant qu’humain et témoin de la vie.


"Chaque histoire, chaque film, doit avoir son propre rythme, sa respiration. Le souffle ne vient qu’après. Ce rythme, je ne le perçois vraiment que lorsque le film est achevé. Je ne fais jamais un film avec mon cerveau, mais avec mon cœur, pour ne pas dire avec mes tripes."

Fritz Lang


Fritz Lang
Fritz Lang sur le tournage de Metropolis


"Depuis le premier film que je me souviens avoir tourné, ma détermination a été de restituer la sensation du réel, de la vie telle que je la savais être, telle que je la voyais. D’emblée, j’ai été attiré par certains des grands thèmes américains, en particulier ceux du Middle West, des grands dramaturgies à la Cecil B. De Mille, de ce que nous appelons le "Glamourous Film". J’avais la sensation que le cinéma envisagé sous cet angle était plus grand, plus ample, plus accueillant. A l’époque, tous autant que nous étions, quand nous faisions des films, nous n’imaginions pas que, tant d’années après, on s’y intéresserait encore. Dorénavant, nous savons qu’à travers nos films, on cherche à retrouver un temps, une époque dont le dénominateur commun était la pureté."

King Vidor


"L’état d’insécurité est constant devant et derrière la caméra. L’art ne peut naître ni du hasard, ni de l’habitude, pas plus que de l’automatisme. S’il y a quelque chose d’insaisissable, cela ne veut pas dire pour autant que c’est irrationnel. La beauté est moins un flocon de neige dont les cristaux sont regardés au microscope que les statues que le pape Jules II exigeât que Michel-Ange sculpte dans cette neige éphémère. L’inspiration ne peut être que l’aboutissement d’une longue lutte avec l’immatériel pour le forcer à sortir de son invisibilité."

Orson Welles


"Pourquoi vous ai-je répondu que mon film préféré est le dernier ? Parce que tout simplement ce qui compte, c'est l'instant même, le moment actuel, maintenant, la minute que l'on vit. Ce qui compte le plus pour un film, c'est l'attitude de celui qui l'entreprend. Si l'attitude est fausse, le film ne peut être que mauvais. Or l'attitude du réalisateur, elle vient du fond de l'air, pour ne pas dire de l'inspiration. A part le talent qui, lui, vient de l'expérience et de la dévotion au travail, la réussite d'un film dépend de l'attitude de son auteur. Un artiste ne peut survivre sans foi profonde en son art. Au fond, faire un film, c'est mettre la main au collet d'un songe, "to catch a dream". Dans un film, pour moi, tout doit être réponse à des sentiments vrais, du moins auxquels je crois. Tout ce qui est témoignage de la vie, est ce qui vient de l'intérieur. L'aspect extérieur et moins important, presque négligeable."
Stanley Donen

"Le cinéma, c’est en soi qu’on le porte, et on y réussit avec l’aide la chance. C’est une force qui vient de la volonté intérieure, d’un talent qui naît de la persévérance, et d’une puissance de résistance aux modes, aux goûts du jour, lesquels n’arrivent qu’à vider les salles de projection, les unes après les autres."

Henry Hathaway


"La caméra est le plus grand, le plus précieux instrument de travail de l'histoire des hommes, celui qui permet de donner une image au monde. Il faut respecter son outil de travail. Devenir metteur en scène, c'est choisir de se rapprocher de la vie et de la goûter le plus intensément possible. Tout film est un compromis. Un grand homme de loi a dit un jour "toute forme de justice est déjà un compromis". Si l'on est trop conscient de ce que l'on fait, c'est alors que l'on commence à se tromper, à se mettre dans le tort. Paradoxalement, si j'ai une philosophie d'homme du cinéma, ce n'est pas à un cinéaste que je la dois, mais à un écrivain. J'ai été très influencé par la pensée de William Saroyan. C'est un prodigieux auteur dramatique. C'est lui qui m'a appris qu'on ne peut réussir que ce à quoi l'on croit."

Sam Peckinpah


Sam Peckinpah
Sam Peckinpah



DE L'IMPORTANCE DU PUBLIC
Chacun de ces grands cinéastes est d’accord pour avouer une chose indiscutable : les voies du public sont impénétrables. D’échec en réussite, aucun metteur en scène, si chevronné soit-il, ne semble encore avoir capté réellement les prochaines envies de ses spectateurs, si ce n’est à travers quelques caractéristiques (besoin d’émotions, de spectaculaire), et c’est dans la plus simple acceptation qu’un flop se doit d’être accueilli.


Pourtant, l’on ressent chez certains de ces artistes un mot d’ordre, une sorte de promesse faite au public, une promesse de soutient, d’intégrité et de fidélité. L’exemple le plus flagrant est celui de Franck Capra, lequel ne peut s’empêcher de clamer son amour du public, comme raison première de son Art. Et là se dévoile le rapport complexe entre des spectateurs, décidant, ou pas, d’aller voir un film, et un réalisateur, choisissant soit la facilité pour, à priori, se garantir un succès, ou bien assouvissant ses rêves les plus fous, en dépit des souhaits de ceux qui vont au cinéma dans un but précis.
Mais les rêves des réalisateurs sont, justement, parfois guidés par un besoin de partager ceux des spectateurs, de prendre leur parole ne serait-ce qu’un instant, dialoguer avec eux, plus ou moins volontairement. Parler au nom du public, lui montrer ce qu’il veut voir…créer la vie, rien que pour lui, comme un bon père aimant…ou plutôt comme un fils qui comprend que son existence dépend de celle du paternel, et du film qui comprend que sa vitalité est influencée par le public…un film ne vit pas sous la bénédiction du Tout-Puissant, c’est un fait, mais par l’affection du public.


"Etre metteur en scène, c’est être le champion, le porte-parole des spectateurs, pour ce qu’il y a de plus important, de meilleur au fond d’eux-mêmes."

Franck Capra


Franck Capra
Franck Capra


"Le cinéma n'est pas plus un art qu'un recours au jugement de la postérité. Le cinéma vieillit très vite. Quand un film ne démarre pas à sa sortie, il n'en marchera pas mieux dix ans plus tard. Le cinéma s'adresse à la foule. Ce que l'on fait doit lui plaire. Si ce n'est pas le cas, ce n'est pas elle qui a tort."

Henri-Georges Clouzot


"L'architecture d'un film doit prendre en compte, d'une part, l'apport des acteurs à leurs personnages et d'autre part, l'attente du public quant à leurs performances. Il faut trouver l'équilibre entre ces deux exigences. Ce n'est qu'à ce prix qu'un metteur en scène peut ressentir la sensation d'une oeuvre accomplie. Un cinéaste est, avant tout, au service de ceux qui n'ont pas les mêmes moyens que lui d'exprimer leurs sentiments."

John Cassavetes


"Le rôle du metteur en scène, ce n’est pas seulement de créer ce qui va se dérouler sur l’écran, c’est aussi de créer les conditions idéales de confort, de bien être, le temps d’une projection, pour chaque spectateur. Mon unique mission, celle pour laquelle je suis payé, est à chaque fois de faire un film qui attire le plus de monde possible avec des idées, des images nouvelles, inédites et rafraîchissante. La vraie tradition du cinéma n’est autre que la découverte. Un film nouveau, c’est celui qui conserve sa fraîcheur d’âme autant que la qualité de sa pellicule."

George Cukor


"Le symbolisme est automatiquement inclus dans l’image cinématographique. Il y a deux catégories de réalisateurs, les cérébraux et ceux qui se contentent de ce que voit l’œil. Pour moi, il s’agit d’un faux débat. Il y a déjà un choix en fonction de l’endroit où l’on place sa caméra, de l’angle choisi pour filmer décors et acteurs. Quant à moi, je n’ai qu’une ambition : filmer ce que les gens qui viennent voir mon travail auraient aimé voir eux-mêmes s’ils avaient été à ma place. C'est-à-dire que je me mets à la place de tout le monde. Un film pour un cinéaste est un morceau de vie. Tout film est difficile à faire, qu’il soit bon ou mauvais."

Jules Dassin


Jules Dassin
Jules Dassin



LE CINÉMA COMME MODESTE DIVERTISSEMENT...
A contrario des ambitions incroyables précédemment citées (capter la vie, la beauté, le monde) il y a ceux qui, tout simplement, par pure modestie ou par vraie sincérité, dénigrent toute la force symbolique et l’ensemble d’images significatives qui font d’un film ce qu’il peut être, mais mettent plutôt en avant leur mission de techniciens, d’entertainers talentueux plus que d’auteurs uniques.
Tel un John Carpenter qui déclame au sujet de They Live : "Les messages, c’est ce qu’on met sur les répondeurs", certains cinéastes voient leur art comme un divertissement au sens premier du terme (sans facette péjorative ou méprisante), et rien de plus, rien de moins. Souvent, ce discours implique donc un certain classicisme dans la mise en scène au profit de bonnes histoires, qui sont la pierre angulaire des récits inoubliables. Aussi picturale soit une œuvre filmique, sa force dépend également de la qualité et de la rigueur de son écriture. Ecouter les maîtres raconter cela, c’est suivre un cours qui vaut toutes les écoles de cinéma…


"Je me refuse à prétendre que j’ai un message à transmettre. Ma seule volonté est de dire, de montrer une histoire intéressante, dont les êtres humains sont la raison et l’explication. Je ne recherche pas les effets spéciaux, les trucs (tricks). Par exemple, j’évite un maximum l’emploi du zoom. Pour moi, un bon metteur en scène est celui qui raconte une histoire pour elle-même, au mieux, et sans chercher à tirer la couverture à lui par de faux effets dits "cinématographiques". Faire du cinéma, c’est savoir raconter des histoires."

Howard Hawks


"On oublie trop souvent que le cinéma est bien plus un spectacle, une distraction, qu’une élaboration prétendument artistique et qu’une leçon de morale. Et puis, il y a les gros sous. Quand on dit "un film de Robert Aldrich", je le prends à la rigolade. Je n’ai jamais pu prendre au sérieux la politique artificielle de l’auteur pour le cinéma. Nous sommes à la rigueur des artisans, des lanceurs de rêves, mais certainement pas des donneurs de leçons."

Robert Aldrich


"Le cinéma est un art populaire, par définition. Un film doit être compris au premier degré, l’histoire et l’émotion qu’il prétend transmettre, perçues du premier coup. Si le cinéaste assume une responsabilité, elle est d’ordre moral, cependant, elle ne doit jamais anticiper sur l’attente du public, sur ce qu’il éprouvera, pensera du spectacle qu’il va voir.
"
Arthur Penn


Arthur Penn
Arthur Penn


"Je suis contre l'intellectualisme au cinéma. Je crois que c'est perdre son temps qu de vouloir en faire. Mais je suis pour l'intelligence. Il faut tenter de faire des films intelligents, qui nécessitent de la part du spectateur, à la sortie de la salle, un moment de réflexion, quelquefois un long moment de réflexion, une heure ou deux. Ça arrive quelquefois. Cependant, je pense qu'il faut surtout créer chez le spectateur l'envie de revoir le film. Un film n'est pas fait pour n'être vu qu'une fois. C'est un article de consommation répétée."

Jean Pierre Melville


DE L'ESSENTIALISME DE LA TECHNIQUE

Godard se servait de la caméra comme terrain de jeux et d’expérimentations diverses et curieuses, mais avant toute chose (tout du moins, au début de sa carrière, avant que son cinéma devienne davantage littéral et anarchique), il n’en oubliait pas la nécessité de la technique, de son apprentissage et de son application, comme atout indispensable au metteur en scène et bienfait non négligeable apporté à l’œuvre.

Les petits enfants de la Nouvelle Vague semblent avoir un peu égaré cette notion en chemin, ce principe qui est la technique est au cœur de tout, qu’une bonne histoire c’est aussi un livre, mais que les racines d’une peinture comme d’un film se trouvent au centre du travail manuel, de ses leçons pratiques et techniques qui, une fois mémorisées par le réalisateur, peuvent être manipulées à bon escient et comme ce dernier le désire.
De tous les piliers du septième art, chacun se réclame de la technique comme bien indissociable, comme qualité inséparable du médium, car au début du siècle, la technique "fut", et ce avant même les prodigieuses histoires. Les frères Lumière et leurs avancées technologiques ne se démarquaient effectivement pas par la folie de leurs scénarii… L’utilisation de la caméra doit être réfléchie, et le processus de mise en scène, lui, devient l’ingrédient indispensable pour la confection d’un bon film. A l’origine est la technique…


"La technique, elle est à l'écran ce qu'une mouture est à une pierre précieuse. Sans elle, la pierre ne jettera pas tous ses feux."

Jean Cocteau


"Savoir se servir d’une caméra doit devenir aussi naturel que maîtriser ses mains, son cerveau. La technique, un cinéaste doit ne plus se rendre compte qu’il y fait appel, pour que le spectateur n’en souffre pas. Si un film ne donne pas au spectateur la sensation que le temps s’écoule différemment que celui qu’il connaît dans son quotidien, ce film est raté."

Vincente Minnelli


Vincente Minnelli
Vincente Minnelli sur le tournage de La Vie Passionnée De Vincent van Gogh


"La technique est très importante. C’est elle qui vous permet d’expliciter, de révéler votre pensée. La technique, on la redécouvre, à chaque film nouveau, mais on ne l’invente pas. Mes soucis de cinéastes sont essentiellement que la caméra m’aide à cheminer vers la vérité, et qu’elle permette de filmer chaque scène selon mes désirs et mon ambition. La technique en tant que telle, isolée, ne vaut rien."

John Ford


"Je crois vraiment que pour réussir un film, il faut faire une grande part à la technique au tournage. Mais cette grande part de la technique doit disparaître complètement à la projection. Jamais, jamais on ne pense à la technique quand on est dans une salle. Il faut se servir beaucoup de la technique car il est impossible de faire du cinéma sans technique. Mais il faut avoir une modestie profonde, totale, quand à la prise de conscience par le spectateur ordinaire de cette technique. Elle doit passer inaperçue. Il ne faut pas que ça se voie. C'est comme l'élégance. Il m'est arrivé quelquefois de faire dans mes films des plans difficiles, des plans assez extraordinaires, personne ne s'en est jamais aperçu. C'est ce qu'il faut.
"
Jean-Pierre Melville


Jean-Pierre Melville
Jean-Pierre Melville


"La technique est la meilleure façon de faire un bon film. Elle représente aussi le respect des règles de ce sport. C’est un peu comme un match de boxe. Il faut des combattants de classe, un bon ring et un arbitre averti : en l‘occurrence, le metteur en scène sachant de mettre tant à la place des boxeurs que du public sans perdre son point de vue. Sans technique, point de chance de réussir dans aucun métier, encore moins dans celui du cinéma. Pour le spectateur qui voit le film, la caméra doit être oubliée par le réalisateur et le spectateur ne doit pas avoir conscience de son existence. Je ne crois pas aux effets, à l’esbroufe. La virtuosité, tout débutant en est capable, même un enfant.  Quand on dirige un tournage, on ne doit rien oublier, sauf et surtout la caméra."

Samuel Fuller


"Ce sont le premier plan, le premier cadrage décidés qui sont les meilleurs. Il en va de même pour les décors. A ce niveau, j'ai beaucoup appris des Américains pour la rigueur des cadrages. On acquiert l'instinct de tous les éléments techniques et autres, après une longue période de métier. En réalité, c'est la caméra qui doit tout exprimer, jusqu'aux sentiments des acteurs. Or, qui est derrière la caméra ? Le cinéma, c'est d'abord un métier, le talent vient après, s'il doit venir."

Henri Verneuil

"Je veux arriver à faire de la caméra un personnage même du film. Avant 1959, cette caméra était trop figée. Depuis, elle est devenue trop mobile. La caméra doit être invisible, en perpétuel équilibre, mais totalement motivée."
François Truffaut

Ainsi, chaque cinéaste définissant sa conception de l’Art qui le fait vivre en vient à rejoindre un autre cinéaste, par son amour du public, par l’importance qu’il lie à la technique, par sa philosophie de la vie et de la passion, par cette même idéologie qui devient le fondement même de ce qu’il fait, de ce qu’il offre aux spectateurs.

Quand bien même deux cinémas s’opposent, ils se rejoignent par la même intégrité artistique de leurs auteurs respectifs, de mêmes ambitions bigger than life, une même Foi en la religion cinéma. Il est temps de dire "au revoir" aux maîtres, ils repartent désormais d’où ils sont venus pour quelques instants… Leurs leçons de septième art, tout comme leurs noms prestigieux et le brillant de leurs travaux, personne ne les oublient.

De quoi nier en force l’affirmation d’un Clouzot, de quoi vouer un amour pour ce médium qui, depuis plus d’un siècle, fait parler les génies et revenir les morts d’outre-tombe, par la vision de ces chefs-d’œuvre, et par la qualité de ces débats…


"A mon sens, le meilleur film que l’on puisse souhaiter est celui dont on ne sait pas qu’il est constitué d’éléments séparés, distincts, mais celui dont le spectateur ressent l’unité, la vit ne serait-ce que pendant vingt-quatre heures après l’avoir vu."

Franklin J. Schaffner

Franklin J. Schaffner
Franklin J. Schaffner sur le tournage de La Planète Des Singes


Toutes ces citations proviennent des deux tomes des Confessions du journaliste Eric Leguèbe. Plus de six-cent précieuses et passionnantes pages d’entretiens, allant d’Abel Gance à Louis Malle, de Robert Wise à Michael Cimino.




   

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