L'ouvreuse, meneuse de revues

Do I feel lucky ?

Citizen Kane

Cette semaine, penchons nous un peu sur le cas Eastwood. Un article de Rafik Djoumi sur DVDrama nous rappelle que Dirty Harry n'est pas un personnage si simpliste que ses détracteurs veulent bien croire.


En plus des arguments cités dans l'article, nous ajouterons ici les similitudes que Siegel et Eastwood avaient délibérément entretenues entre Callahan et Scorpio, et l'importance souvent sous-estimée de son humour "devious" (à 01:00). Ou comme il le disait à Michael Henry Wilson : "Si mon sens de l'humour échappe à certains, je n'y peux rien. Un de mes restaurants favoris à Carmel s'appelle "L'haleine du pourceau". Quand j'ai demandé au propriétaire pourquoi il avait choisi un nom aussi rébarbatif, il m'a répondu : "nous voulons être sûrs de ne servir que des clients qui ont le sens de l'humour."" (Clint Eastwood, entretiens avec Michael Henry Wilson)

Et si Spike Lee s'énerve aujourd'hui parce qu'il n'y a pas de Noirs dans les deux derniers films du Maverick d'Hollywood, rappelons que certains à l'époque s'énervaient au contraire de voir des Noirs dans L'Inspecteur Harry. "Avant de tourner la séquence de hold-up dans L'Inspecteur Harry, scène qui avait été écrite pour des blancs, j'ai dit à Don Siegel : "j'en ai assez de toujours voir les mêmes cascadeurs dans ce genre de rôles. Si on changeait de visages ?" Un groupe de cascadeurs noirs venait de se former, et c'est eux que j'ai suggérés. Qu'ils fussent tous noirs était logique : il y a autant de gangs noirs que de gangs blancs ou asiatiques. Il est absurde d'en conclure que seuls les Noirs commettent des crimes. De nouveau, dans Haut Les Flingues !, nous avons changé toute la distribution, et les deux tiers des rôles écrits pour des Blancs sont maintenant tenus par des Noirs. Ce qui est conforme à l'atmosphère de Kansas City qui dans les années trente était une ville dominée par le jazz. Dieu sait ce que certains critiques vont en déduire !" (Clint Eastwood, entretiens avec Michael Henry Wilson)

Grace à PC Impact, on apprend que le gouvernement français veut filtrer Internet au nom de cette bonne vieille "sécurité" (c'est bien pratique ce truc quand même.) Évidemment, ne comptons pas trop sur notre molle gauche française pour être aussi progressiste que la gauche suédoise, qui ne se gêne pas pour comparer le Peer to Peer aux bibliothèques publiques. Et puisque nous abordons le sujet, signalons quand même une bonne nouvelle : l'apparition en kiosque d'un magazine entièrement consacré à la Mule.

Enfin terminons cette Meneuse de revues avec quelques articles en vrac : l'histoire des jambes sur les affiches, la disparition de Dino Risi, pourquoi Speed Racer ça marche pas, DiCaprio en geek, le projet improbable de la semaine, NTM répond à Kourtrajmé, les six films préférés de l'ex à Cameron...

Mais surtout, pour vous remettre de l'abominable dernier opus d'Indiana Jones (le film qui a failli me faire pleurer tellement il était nul), voici une ancienne version du scénario signée Frank Darabont, qui fut un temps soutenu par Spielberg mais se vit refusé par Lucas.




   

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RoboCom.

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