Gérardmer 2012 : Twixt

Barre au Coppola

Affiche Twixt

Francis Ford Coppola avait l'honneur d'ouvrir le XIXème festival de Gérardmer avec son Twixt (présenté hors compétition), projet protéiforme et expérimental, prolongement de ses vélléités de fictions personnelles débutées avec L'Homme Sans Âge et Tetro.


Twixt
relate un triple deuil : celui de Coppola pour son fils, de son personnage, auteur de romans fantastiques, pour sa fille, et d'Edgar Allan Poe pour sa cousine. Fonctionnant sur le principe d'allers/retours oniriques permettant à chaque protagoniste de résoudre ses conflits, Twixt part rapidement dans tous les sens pour ressembler au final à un Inception gothique façon Jean Rollin. Partagé entre des choix narratifs abscons et des partis pris esthétiques résolument hideux, le film risque de laisser sur le carreau les plus ardents défenseurs d'un cinéma lynchien caricatural.

Twixt
 

Oeuvre sur la culpabilité et la création comme l'était Tetro, Twixt ne convainc jamais malgré les réminiscences fugaces des anciens travaux du maître. Quand on pense au noir et blanc de Rusty James, le cinéaste barbouille son image pour la faire ressembler à du Spirit-like. Quand on pense au travail sur le rendu vidéo de Coup De Coeur, d'improbables textures numériques le ramène quinze ans en arrière.

Ce projet était apparemment conçu pour être vécu selon des conditions très particulières (relief pour les séquences fantasmatiques, musique improvisée durant la projection par le compositeur Dan Deacon et montage aléatoire), néanmoins nous doutons que cela modifie fondamentalement les aspects les plus ratés du métrage.




   

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